Jésus a changé ma vie

     Depuis mon plus jeune âge, je sais que Dieu existe et, sans aucun enseignement de mes parents (mais peut-être une influence du catéchisme), je faisais ma prière tous les soirs, à genou devant ma table de nuit, avant de me coucher. Je récitais le "Notre Père" et le "Je vous salue Marie". C'était ma petite communion avec Dieu.
     Je ne sais comment expliquer ce que je ressentais mais j'avais l'impression que dans ma vie, c'était comme à l'école, avec différentes disciplines. Je voulais une matière "Dieu" dans ma vie sans savoir comment la vivre. Alors tout cela a été mis de côté à l'âge de l'adolescence. Malgré tout, j'ai toujours eu dans mon coeur la crainte de Dieu, pas une crainte signifiant la peur, mais le respect, l'envie de lui plaire.


     J'ai vécu dans une famille unie, sans histoire. Mes parents ne me refusaient pas grand chose et de ce fait je sortais beaucoup, avec beaucoup de liberté et sans grande retenue.
J'allais dire "Dieu était loin de moi", mais en réalité c'est moi qui était loin de Lui. Avec le temps, lorsque je me retourne, je réalise toutes les mauvaises choses qu'il m'a épargnées, toutes celles dont il m'a gardé.


     Un jour, mes parents ont mis dans le journal une annonce pour vendre les meubles de ma grand-mère. Une chrétienne est venu et ma mère l'a reçue à-peine sur le pas de la porte, ne la faisant pas rentrer dans la maison. Elle était en pleine dépression. Cette dame lui a dit que Dieu pouvait changer sa vie, qu'il pouvait tout. Maman a dit: "C'est moi qui déprime et c'est elle qui n'est pas bien".
     A la suite d'une invitation dans une église évangélique, j'ai suivi mes parents, un dimanche après-midi. J'avais dix huit ans. J'ai cru trouver le paradis sur terre. Il y avait de la chaleur humaine et j'entendais parler de Dieu qui se trouve plus près de moi que je ne pensais. Il n'y avait rien de sentimental dans l'ambiance de cette église, mais je ressentais simplement la présence de Dieu, tellement profonde.
     Après cette journée, mes parents ne m'empêchaient pas de sortir le soir ou la nuit. Mais je n'avais plus envie de fréquenter les établissements de nuit qui, contrairement à ce qu'on dit, ne sont pas que des lieux de danse. Et ma vie a commencé à changer, mon comportement, mon langage, ma façon de parler... J'ai mis ma vie en règle jusqu'au jour où j'ai décidé de prendre le baptême. J'ai réalisé combien ma vie passée était noire et sale relativement à la pureté divine. J'ai compris que mes fautes et attitudes passées étaient pardonnées, effacées et je me suis retrouvée à pleurer, remplie en même temps de joie et de tristesse mélangées.


     C'était en 1984, à Perpignan, et depuis je vis avec Lui ne regrettant qu'une seule chose, ne pas l'avoir rencontré plus tôt.

Christine G.